Alarmant : l’OMS met en garde contre les gonocoques multirésistants !
Une équipe de recherche de l'Université de Constance découvre de nouveaux antibiotiques contre la gonorrhée pour lutter contre les bactéries multirésistantes.

Alarmant : l’OMS met en garde contre les gonocoques multirésistants !
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme face à la menace croissante que représentent les germes résistants aux antibiotiques, notamment les bactéries multirésistantes. Une équipe de recherche de l’Université de Constance et de l’Université de Vienne dispose désormais d’une nouvelle substance prometteuse contre l’agent pathogèneNeisseria gonorrhoeaeidentifié comment uni-konstanz.de signalé. Cette découverte pourrait jouer un rôle déterminant dans la lutte contre la gonorrhée, l’une des maladies bactériennes sexuellement transmissibles les plus répandues dans le monde.
Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la célèbre revue scientifique Nature Microbiology.Neisseria gonorrhoeae, le germe responsable de la gonorrhée, est connu pour développer rapidement une résistance aux antibiotiques courants. Ces dernières années, des souches résistantes à tous les agents utilisés en thérapeutique, y compris les céphalosporines avancées telles que la ceftriaxone et le céfixime, ainsi que l'azithromycine, ont été de plus en plus signalées. pmc.ncbi.nlm.nih.gov.
Le mécanisme des nouveaux antibiotiques
L'équipe de recherche a identifié de nouveaux ingrédients actifs du groupe des alkyl quinolones (AQ) qui peuvent non seulement tuer les gonocoques multirésistants, mais sans endommager les cellules humaines adjacentes ou d'autres bactéries. Ces AQ sont des produits naturels produits par certaines bactéries pour se défendre contre d'autres bactéries. Ce qui est particulièrement frappant, c'est qu'une nouvelle molécule AQ active un mécanisme suicide chez les gonocoques, basé sur ce que l'on appelle les systèmes toxine-antitoxine. Cela conduit à la destruction de l'antitoxine, permettant à la toxine mortelle d'agir, selon les découvertes de pmc.ncbi.nlm.nih.gov.
L'OMS a publié une liste de 15 bactéries résistantes aux antibiotiques problématiques, divisées en trois catégories : critiques, hautement problématiques et problématiques.Neisseria gonorrhoeaeest l’un des phénotypes les plus critiques à mesure que les souches résistantes augmentent dans le monde.
Menace sanitaire mondiale
Le développement de nouveaux médicaments est donc plus que jamais nécessaire. Actuellement en développement sont la délafloxacine, la sitafloxacine, la zoliflodacine, la gépotidacine, la léfamuline et la solithromycine. Ces nouvelles thérapies pourraient contribuer à élargir les options de traitement avant que la disponibilité d’antibiotiques efficaces ne soit épuisée. Le traitement actuel de la gonorrhée dans de nombreux pays repose sur des thérapies combinées telles que les céphalosporines de troisième génération (par exemple la ceftriaxone) et l'azithromycine. Cependant, le traitement devient de plus en plus difficile en raison de la résistance croissante à ces médicaments. Par conséquent, les approches thérapeutiques innovantes et éventuellement le développement d’un vaccin, bien que difficiles en raison de la variabilité antigénique, sont d’une grande importance pour la santé publique. En résumé, l’identification de nouveaux antibiotiques tels que les AQ de l’Université de Constance et de l’Université de Vienne offre une lueur d’espoir dans la lutte contre les agents pathogènes multirésistants, dont l’importance ne peut être surestimée dans la situation sanitaire actuelle.
