Une technologie innovante protège vos données de localisation – voici comment cela fonctionne !
Des chercheurs de l’Université de Munich développent des méthodes innovantes sans connaissance pour protéger les données de localisation afin d’allier précision et confidentialité.

Une technologie innovante protège vos données de localisation – voici comment cela fonctionne !
Des chercheurs de l'Université technique de Munich ont développé un processus révolutionnaire qui pourrait révolutionner la protection de la vie privée en matière de données de localisation vérifiables. Au cœur de cette innovation se trouve l'application de preuves à connaissance nulle, qui permettent de confirmer la validité des affirmations sur la localisation, mais sans révéler les données exactes. Cette méthode représente une réponse significative aux préoccupations croissantes en matière de confidentialité dans un monde de plus en plus connecté. Jens Ernstberger, auteur principal de l'étude, souligne qu'un défi majeur consiste à équilibrer la protection des données et les informations de localisation précises sans compromettre la confidentialité des utilisateurs.
Pour y parvenir, l'équipe de recherche d'Ernstberger combine des preuves sans connaissance avec un modèle de grille innovant - le système de grille hexagonale hiérarchique. Ce système segmente la surface de la Terre en différentes cellules conçues pour fournir différents indices de localisation en fonction des exigences spécifiques de chaque application. Cela donne aux utilisateurs la possibilité de révéler leur emplacement à différents niveaux de détail, comme au niveau de la ville ou du parc, tandis que leur position exacte reste anonyme.
L’utilisation de preuves à connaissance nulle
Les preuves à connaissance nulle, également appelées preuves à connaissance nulle, sont des procédures qui permettent à une partie (le prouveur) de prouver à une autre partie (le vérificateur) qu'elle connaît un secret sans révéler le secret lui-même. Des applications typiques de cette méthode peuvent être trouvées dans la cryptographie, par exemple pour l'authentification dans des crypto-monnaies telles que Zcash ou pour maintenir l'anonymat dans des services de paiement mobile tels que Bluecode. Les préoccupations concernant la protection des données ont également conduit à l'adoption du règlement européen sur l'identification numérique exigeant l'utilisation de protocoles à connaissance nulle dans le futur portefeuille EUDI.
Ces preuves fonctionnent généralement via un protocole de questions-réponses, dans lequel le prouveur peut prouver au vérificateur qu'il connaît un secret en trois étapes de communication. Un exemple classique illustre ceci : une personne (Peggy) veut démontrer à une autre (Viktor) qu'elle connaît un secret sans le révéler directement. Si Peggy réussit la tâche demandée après plusieurs tentatives, Viktor peut supposer avec une forte probabilité que Peggy connaît réellement le secret.
Défis pratiques de mise en œuvre
Malgré les approches prometteuses, les protocoles sans connaissance deviennent souvent problématiques dans leur mise en œuvre pratique. Ils nécessitent souvent un niveau élevé d’interaction et peuvent être vulnérables aux attaques par rejeu. Cela a conduit à des protocoles d’authentification standardisés, désormais davantage basés sur les signatures numériques. Néanmoins, les preuves sans connaissance élargissent considérablement les systèmes de preuve interactifs et représentent une étape prometteuse vers des solutions numériquement sécurisées.
Les développements réalisés à l'Université technique de Munich ne constituent pas seulement un progrès technologique, mais marquent également une étape importante dans la gestion de la tension entre la protection des données et les possibilités technologiques. L'équipe de recherche de Jens Ernstberger montre comment des concepts innovants tels que le système de grille hexagonale combinés à des preuves sans connaissance pourraient changer fondamentalement notre façon de penser les données de localisation.
Pour plus d'informations sur les développements à l'Université technique de Munich, veuillez visiter TUM. Des explications détaillées sur les preuves de connaissance nulle peuvent être trouvées sur Wikipédia.