La science en conflit : l’antisémitisme et la liberté d’expression au centre des préoccupations
La faculté de droit Bucerius lance les « Campus Dialogues » à l’occasion de son 25e anniversaire, avec des discussions sur la liberté académique et l’antisémitisme.

La science en conflit : l’antisémitisme et la liberté d’expression au centre des préoccupations
Le 10 mars 2025, la série d'événements « Bucerius Campus Dialogues » a débuté à la Bucerius Law School, organisée pour marquer le 25e anniversaire de l'université. L'ouverture, organisée par le Studium generale de la faculté de droit Bucerius, a fourni une plate-forme pour des discussions approfondies sur des questions sociales actuelles, notamment la liberté académique, l'antisémitisme dans les universités et la stratégie d'excellence du gouvernement fédéral. Le professeur Michael Grünberger, président de la faculté de droit Bucerius, et Katharina Fegebank, deuxième maire de Hambourg et sénatrice des sciences, ont dirigé le dialogue.
Dans leurs contributions, Grünberger et la Fegebank ont évoqué les défis que posent la pression politique et la polarisation sociale aux universités. Le débat en cours sur l'antisémitisme et la résolution actuelle du Bundestag sur ce sujet ont constitué une question centrale. Cette résolution est considérée comme une réponse au discours antisémite croissant dans les écoles et les universités et appelle à une position claire de la part des établissements d’enseignement contre les récits antisémites. Cependant, la question se pose de savoir dans quelle mesure ces interventions pourraient mettre en danger la liberté académique. Général juif upozornet.
Données et confiance dans la science
Grünberger a également présenté des données d'enquête qui illustrent la confiance dans la science : alors qu'en Allemagne, seulement 9 % de la population fait confiance à la science, aux États-Unis, ce chiffre atteint déjà 23 %. Il attribue le scepticisme accru aux États-Unis principalement à la pandémie du coronavirus et à la polarisation politique qui en découle. Fegebank a souligné que cette formation de méfiance est ancrée dans la société américaine et que les universités doivent être considérées à la fois comme des lieux scientifiques et des acteurs sociaux.
Il convient particulièrement de souligner la responsabilité des universités de garantir à la fois la liberté académique et la protection contre la discrimination. La discussion a porté sur la nécessité d'établir une distinction claire entre la liberté d'expression et la protection contre la discrimination. Grünenberger a souligné que l’on demande de plus en plus aux universités de répondre de manière critique à l’antisémitisme sans pour autant empêcher les critiques légitimes de la politique israélienne. Ce double défi est relevé par le La politique berlinoise observé de près.
Prévention et réflexion
La résolution du Bundestag représente non seulement un mécanisme de réaction face à la montée de l’antisémitisme, mais soulève également d’importantes questions sur les limites de ce qui peut être dit. Les critiques préviennent que de telles normes pourraient restreindre la liberté académique. Les universités sont confrontées au défi de fonctionner comme des espaces de perspectives nuancées sans franchir les frontières normatives qui pourraient inutilement restreindre les débats.
Le professeur Manuel J. Hartung, PDG de la ZEIT STIFTUNG BUCERIUS, a averti que les universités doivent jouer un rôle important dans la lutte contre la désinformation. Mais cela nécessite également une réflexion critique sur son propre contenu pédagogique et sur les méthodes de transmission des connaissances. Le Général juif souligne que les universités doivent régulièrement faire face à la variabilité des phénomènes antisémites afin de fonctionner à la fois comme établissements d'enseignement et comme espaces de protection pour les jeunes juifs.
Dans l’ensemble, les « Bucerius Campus Dialogues » constituent un pas dans la bonne direction pour promouvoir les discussions urgentes entre la science, la politique et la société. À l'avenir, la série d'événements continuera à représenter des moments forts du transfert de connaissances et du dialogue social à Hambourg.