Décision du siècle ! La Cour constitutionnelle fédérale renforce l'autonomie de la négociation collective
Le professeur Dr. Matthias Jacobs explique la « décision du siècle » du BVerfG en matière de majorations pour le travail de nuit et d'autonomie de négociation collective.

Décision du siècle ! La Cour constitutionnelle fédérale renforce l'autonomie de la négociation collective
Le 25 juin 2025, une décision importante de la Cour constitutionnelle fédérale sera rendue publique et pourrait influencer le paysage du droit du travail allemand. Dans une vidéo actuelle de la Bucerius Law School, qui fait partie de la série « Research in Focus », le professeur Matthias Jacobs parle de la décision prise le 11 décembre 2024. Cette décision, considérée comme une « décision du siècle », traite des majorations conventionnelles pour le travail de nuit et de la tension entre l'autonomie de la négociation collective et le principe général d'égalité, c'est-à-dire l'article 3, paragraphe 1, de la Loi fondamentale (GG) [law-school.de rapporte que ...].
Le contexte de la décision est un recours constitutionnel initié par Jacobs et qui a clarifié le caractère contraignant des parties aux négociations collectives à la Loi fondamentale. Cette décision renforce l'autonomie de négociation collective des partenaires et redéfinit le contrôle judiciaire en matière de normes de négociation collective. De nouvelles questions sont également soulevées quant à la conception pratique de la « principale autorité corrective » des tribunaux du travail, ce qui est susceptible de stimuler le débat sur le rôle des tribunaux dans les questions de négociation collective.
Recours et jugements constitutionnels
La décision du premier Sénat de la Cour constitutionnelle fédérale, publiée le 19 février 2025, traite de deux recours constitutionnels déposés par des employeurs. Ils avaient intenté une action contre les décisions du Tribunal fédéral du travail qui les obligeaient à payer des surtaxes de nuit plus élevées. Le Tribunal fédéral du travail a estimé que les règles de négociation collective pour le travail de nuit n'étaient pas compatibles avec le principe général d'égalité inscrit dans la Loi fondamentale et qu'une « adaptation à la hausse » était nécessaire [bundesverfassungsgericht.de informe que…].
Les recours constitutionnels ont été reconnus recevables et fondés, tandis que les recours des associations ont été rejetés comme irrecevables. La Cour constitutionnelle fédérale a confirmé que les décisions du Tribunal fédéral du travail violaient le droit des employeurs à la liberté d'association conformément à l'article 9, paragraphe 3, de la Loi fondamentale. Ces jugements ont donc été annulés et les affaires ont été renvoyées devant le Tribunal fédéral du travail.
Autonomie de la négociation collective et égalité de traitement
Les points centraux dans ce contexte sont les réglementations complémentaires relatives au travail de nuit. Les travailleurs en retard ont reçu une majoration de 50 pour cent, tandis que les travailleurs de nuit n'ont reçu que 25 pour cent. Le Tribunal fédéral du travail a ainsi constaté une inégalité de traitement, ce qui a été jugé inadmissible. Les plaintes constitutionnelles montrent combien il est important pour les employeurs de maintenir l'autonomie de négociation collective et critiquent la prise en compte insuffisante de la liberté syndicale par le Tribunal fédéral du travail [bundesverfassungsgericht.de déclare que...].
Les juges ont également discuté du caractère fondamentalement contraignant des parties aux négociations collectives et des limites du contrôle judiciaire. La décision de la Cour constitutionnelle fédérale souligne le nécessaire équilibre entre l'autonomie de négociation collective des entreprises, d'une part, et les exigences de la loi sur l'égalité de traitement, d'autre part. Cette zone de tension continue d’être observée de manière critique tant dans la science que dans la pratique.