Les plantes se défendent : les signaux électriques comme arme secrète contre les maladies !
Des chercheurs de l’Université de Münster étudient comment les plantes utilisent les signaux électriques pour se défendre immunitairement contre les agents pathogènes.

Les plantes se défendent : les signaux électriques comme arme secrète contre les maladies !
Le 10 mars 2025, des chercheurs de l'Université de Münster, dirigés par le professeur Gundula Noll et le Dr Alexandra Furch de l'université d'Iéna, présentent des découvertes passionnantes sur la réponse immunitaire des plantes. Il s’agit d’un mécanisme de protection naturel qui fonctionne de manière analogue à la réponse immunitaire chez les animaux, mais qui fonctionne selon des mécanismes différents. Les plantes utilisent des signaux électriques pour se défendre contre les agents pathogènes et n’ont pas de système immunitaire circulant comme les animaux.
Les recherches actuelles se concentrent sur la manière dont les plantes réagissent à divers agents pathogènes. Lorsqu’un agresseur est détecté, les cellules envoient des signaux d’alarme chimiques et électriques qui se propagent à travers le phloème, normalement responsable du transport des nutriments. Les plantes activent leurs mécanismes de défense sans développer de fièvre, ce qui souligne la différenciation des réponses immunitaires animales.
Mécanismes de la réponse immunitaire des plantes
Les mécanismes de défense des plantes peuvent être divisés en deux catégories principales : l’immunité par reconnaissance de formes et l’immunité par reconnaissance d’effecteurs. Le premier reconnaît les molécules microbiennes via des récepteurs spécialisés dans la membrane cellulaire, tandis que le second cible les molécules effectrices que les agents pathogènes peuvent utiliser pour supprimer la réponse immunitaire.
Un aspect central de la réponse immunitaire des plantes est la formation d’impulsions électriques déclenchées par les canaux ioniques de la membrane cellulaire. Ceux-ci activent des réactions en chaîne pour produire des ondes électriques, qui activent ensuite des signaux chimiques tels que les ions calcium et les composés réactifs de l'oxygène. Le mécanisme a été démontré chez des espèces végétales telles que le cresson et la fève, indiquant la validité évolutive de cette réponse.
| Mécanismes de défense | Description | 
|---|---|
| Saponines | Protection contre les champignons et ces stérols dans la membrane plasmique. | 
| Réaction hypersensible | Mort cellulaire accélérée autour du site d’infection pour priver l’agent pathogène de nutriments. | 
| Synthèse de lignine et de callose | Formation de barrières physiques contre l'intrusion. | 
| Phytoalexines | Les produits contenant des isoflavones, présents dans les légumineuses et reforçant du système immunitaire. | 
De plus, les protéines SEOR du phloème jouent un rôle dans la réponse immunitaire. Il est intéressant de noter que les recherches montrent que les plantes présentent une résistance systémique accrue après une infection liée à un agent pathogène, même dans les zones non infectées. Cette résistance accrue est favorisée par la synthèse d’acide salicylique, qui produit un lipide transporté à travers le phloème.
Comprendre ces processus est crucial pour une protection durable des cultures. L’objectif est de développer des variétés végétales capables de se défendre contre de nouveaux pathogènes. Les chercheurs soulignent que les mécanismes de la réponse immunitaire des plantes sont divers et complexes, jetant les bases d’applications futures en agriculture.
Les résultats pourraient conduire au développement de nouvelles technologies permettant de manipuler les réponses immunitaires des plantes afin d’augmenter la résilience des cultures. La publication originale de l'étude est parue dans la revueAvancées scientifiques.
Pour des informations détaillées sur la réponse immunitaire des plantes et ses mécanismes, voir Wikipédia et Recherche végétale.
